Un livre revient sur la façon dont François Hollande et ses équipes ont suivi l’enlèvement d’Hervé Gourdel en Algérie

C’est un livre qui parle de lieux de pouvoir, qu’ils soient publics ou privé. Dans « Les lieux du pouvoir: Histoire secrète et intime de la politique », paru le 7 mars dernier aux Editions Perrin, un chapitre est consacré à l’avion présidentiel: un A330 à bord duquel les présidents de la République depuis Nicolas Sarkozy ont sillonné le monde entier. 

Dans cette partie du livre qui évoque également l’Elysée, Latché (la résidence de François Mitterrand) ou encore Brégançon et le Val de Grâce, il est notamment raconté la façon dont François Hollande et ses équipes se sont tenus au courant de l’enlèvement du guide de montagne Hervé Gourdel, de son rapt à son assassinat. 

En septembre 2014, François Hollande se rend à New York, pour l’assemblée générale annuelle des Nations unies. Le Président de la République se tient informé « heure par heure » des négociations sur l’otage français, enlevé la veille par des « Soldats du califat », « un groupe lié lié aux djihadistes de l’État islamique ».

Les hommes menaçait d’exécuter l’otage, si la France ne renonçait pas à stopper ses frappes aériennes contre le nord de l’Irak. « Paris refuse l’ultimatum. », peut-on lire dans le livre. 

Dans l’avion qui les mène à New York, François Hollande et son équipe « réalisent qu’il n’y a plus rien à faire ». « On avait compris dans le vol qu’on n’arriverait pas à le sauver », raconte Gaspard Gantzer, l’ancien conseiller en communication du locataire de l’Elysée. 

Hervé Gourdel, 55 ans, avait été enlevé le 21 septembre 2014 au cœur du massif du Djurdjura en Kabylie (nord du pays) puis décapité. Il s’était rendu en Algérie pour explorer un nouveau site d’escalade. Les cinq randonneurs algériens qui l’accompagnaient avaient été relâchés après avoir été séquestrés pendant plusieurs heures.

Sa dépouille avait été retrouvée le 15 janvier 2015, à une vingtaine de kilomètres du lieu de son enlèvement dans un champ lors d’une vaste opération de ratissage de l’armée, à une quinzaine de kilomètres du lieu de son enlèvement, sur la base d’indications d’un jihadiste arrêté. 

L’assassinat de M. Gourdel a été revendiqué par Jund al-Khilafa (Les soldats du Califat), un groupe dissident d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ayant prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI).

En 2022, le principal accusé de cet assassinat a vu sa peine de mort confirmée en appel par la justice algérienne. Abdelmalek Hamzaoui a été « condamné à la peine de mort tard dans la soirée » de mercredi, a précisé le site d’information Interlignes. Le pays applique un moratoire sur la peine capitale depuis 1993. M. Hamzaoui, âgé de 37 ans, avait déjà été condamné à la peine capitale en première instance en février 2021.