Human Rights Watch appelle le gouvernement à « protéger et accompagner » les victimes

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Human Rights Watch appelle le gouvernement à « protéger et accompagner » les victimes

Le 1er février, Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités camerounaises à « garantir l’ouverture d’enquêtes » et à « protéger et accompagner les victimes » présumées de Hervé Bopda. Cet appel intervient au lendemain de l’arrestation de l’opérateur économique accusé notamment de viols, violences sexuelles, séquestrations et menaces avec arme à feu par de nombreuses personnes via les réseaux sociaux. Il a été interpellé le 31 janvier dernier par la Police judiciaire (PJ) à Douala.
« Les autorités doivent maintenant mettre en place une procédure judiciaire équitable et impartiale qui respecte à la fois les droits de la défense de Hervé Bopda et les droits des victimes. L’objectif ultime est, toutefois, de garantir une tolérance zéro pour les violences sexuelles à l’avenir, y compris en renforçant le système judiciaire de manière à ce qu’il puisse traiter correctement les allégations de violences sexuelles. Des enquêtes efficaces concernant Hervé Bopda et un meilleur suivi médical et psychosocial pour les survivantes seraient un bon début », affirme Lewis Mudge (photo), directeur pour l’Afrique centrale chez HRW, dans un communiqué publié sur le site Internet de l’organisation de défense des droits humains.
Les accusations contre Hervé Bopda ont provoqué un tollé et une mobilisation publique. Une pétition en ligne appelant à son arrestation a recueilli plus de 20 800 signatures. Des hashtags #StopBopda ou #ArrêtezBopda ont par ailleurs fait leur apparition, notamment sur X (ex-Twitter) et Facebook, pour réclamer son arrestation. Des avocats ont été mis à disposition pour aider les victimes qui souhaitent intenter une action en justice. Selon HRW, « au moins trois plaintes ont déjà été déposées contre Hervé Bopda ». L’homme d’affaires réfute ces accusations et a également déposé plainte pour « diffamation de nom par voie de communication électronique et complicité de menace de mort ».
Dans un communiqué le 26 janvier, Marie Thérèse Abena Ondoa, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minrpoff), s’est « réjouie » de la saisine des autorités judiciaires compétentes aux fins d’ouverture d’une enquête « en vue d’établir la matérialité des faits dans une cause mettant en relief, une fois de plus, voire de trop, la question des violences contre les femmes et les enfants en contexte camerounais ». Dans l’attente des suites judiciaires, la Minproff affirme que son administration se tient aux côtés des plaignantes et des familles pour leur apporter l’assistance nécessaire à travers ses structures d’écoute et d’accompagnement psychosocial où elles sont invitées à s’y rendre pour « une prise en charge urgente et gratuite ».
Elle a également encouragé « toutes les victimes à briser le silence pour rompre la chaîne de la violence et fournir aux autorités judiciaires les éléments nécessaires à la conduite des procédures destinées à établir la matérialité des faits et, le cas échéant, à condamner les auteurs de ces crimes odieux ». De son côté, la famille de Hervé Bopda souhaite que les autorités judiciaires compétentes « puissent instruire cette affaire avec sérénité, rigueur et impartialité afin d’éclairer définitivement l’opinion publique ».
P.N.N
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