le Cameroun pourrait vivre la saison sèche la plus sévère de ces 45 dernières années (ONCC)
le Cameroun pourrait vivre la saison sèche la plus sévère de ces 45 dernières années (ONCC)
Plusieurs régions du pays devraient connaître des températures extrêmement élevées jusqu’au 20 janvier, « des températures maximales supérieures à la moyenne historique enregistrée à la même période de 1979 à 2018 ». C’est ce que fait savoir l’Observatoire national sur les changements climatiques (ONCC), dans son dernier bulletin décadaire. Plusieurs localités dans 8 régions sur les 10 que compte le pays sont concernées par ces prévisions. Seules les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pourraient être épargnées par cette vague de chaleur.
« Des situations de canicule dans de nombreuses localités des régions du Nord et de l’Extrême-Nord, du Centre, de l’Est, en raison des températures maximales qui seront comprises entre 35 et 37°C. Ladite décade sera par ailleurs la plus chaude de cette période, par rapport aux 45 dernières années », rapporte l’ONCC.
La canicule attendue n’est pas sans risque, souligne l’ONCC. Ainsi dans l’agriculture, cela pourrait causer « une rareté de la ressource en eau pour les cultures fortement dépendantes dans la zone soudano-sahélienne et la zone des hautes savanes guinéennes », peut-on lire dans ce bulletin. A cela, il faut ajouter, « une dégradation et de destruction des plantations par les feux de brousse dans la zone forestière à pluviométrie bimodale (régions du Centre, du Sud et de l’Est) ; une dégradation de la santé végétale des cultures sur l’ensemble du territoire national, surtout dans le grand Sud, suite aux températures très élevées par rapport à la période historique ».
Risques pour la sécurité
Sur la santé des Hommes, cette augmentation des températures peut entraîner une multiplication des cas de maladies respiratoires, suite aux particules de poussières de plus en plus présentes dans l’air, mais également des cas de méningite dans la zone soudano-sahélienne, suite à la chaleur élevée, aux particules de poussières présentes dans l’air, couplée à la forte vitesse des vents. L’organisme note par ailleurs « une augmentation des cas de conjonctive dans la zone soudano-sahélienne et la zone des hautes savanes guinéennes suite aux particules de poussières de plus en plus présentes dans l’air ».
A noter que l’ONCC s’inquiète également des risques pour la sécurité que ces températures pourraient occasionner. En effet, l’Observatoire. « Risque progressif d’enregistrer des situations de conflits entre agriculteurs et éleveurs et entre éleveurs et éleveurs, dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord, pour l’accès à la ressource en eau et aux pâturages ».
Car, d’après ces prévisions, en plus de l’agriculture, les cheptels pourraient pâtir du manque d’eau consécutif à la très faible pluviométrie enregistrée durant la saison des pluies et au démarrage précoce de la saison sèche.
L.A.
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