nos immanquables dans la bouillonnante capitale de l’Inde

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nos immanquables dans la bouillonnante capitale de l’Inde

SÉLECTION – Oppressante au premier abord, la mégalopole aux 32 millions d’habitants révèle un autre visage quand on l’explore : des merveilles architecturales, des histoires multi-centenaires et une énergie folle.

On la dit sale et bruyante. Oppressante et anarchique. Tout est vrai. Quand on débarque à New Delhi, on a parfois envie de repartir tout de suite : de la foule, partout, toujours. Des klaxons, des chiens qui aboient. Une odeur de friture, de bétail. New Delhi, capitale de l’Inde peuplée comme la moitié de la France, 32 millions d’habitants et une nappe grise pour unique ciel à cause de la pollution. Peut-être l’une des plus magnifiques aussi, quand on s’immerge : il y a des frangipaniers le long des artères et des parcs boisés où l’on joue au cricket. Il y a des charrettes tirées par des zébus et des vaches sacrées en plein boulevard. Il y a des temples hindous plus grands que des châteaux et une spiritualité très intense. Il y a surtout une histoire, celle d’une cité érigée par les Moghols au XVIIe siècle.

Se balader dans le cœur de la ville à Old Delhi

Des gens, partout. Quand on arrive, on rate presque le plus vieux temple jaïn d’Inde, construit en 1646. À l’extérieur, des dômes rouge soutenu par des colonnes, un bijou d’architecture. À l’intérieur, un hôpital pour oiseaux. Ici, tout est comme ça : des édifices multicentenaires masqués par la foule. Old Delhi, cœur de l’empire Moghol entre le 17e siècle et le 19e siècle, poumon historique de la cité encore aujourd’hui, des charrettes, des souks, des gens nu-pieds, un dortoir à ciel ouvert. L’exploration commence par Chandni Chowk, artère principale et plus vieux marché de la ville : ça sent les épices, l’encens, le textile. Ensuite, il faut aller voir la belle plus mosquée de Delhi, la Jama Masjid : une cour entourée de galeries, deux minarets de 40 mètres, trois dômes de marbre blanc. Old Delhi abrite aussi des églises, des temples hindous et un gigantesque temple sikh, le Gurudwara Sis Ganj, où 30.000 fidèles mangent gratuitement chaque jour.

Plonger dans le passé moghol au Fort Rouge

Cette couleur rouge vient du grès utilisé pour son édification. Neeraj guptaa – stock.adobe.com

Il vous observe du haut de son énorme carcasse : 900 mètres de long, 550 de large, 2,4 kilomètres de remparts. Ce qui impressionne ? Sa couleur rouge, qu’il doit au grès utilisé pour son édification. Le Fort Rouge, lieu de pouvoir de l’empire moghol pendant deux siècles, bâti en 1638 sur les ordres de Shah Jahan, l’empereur qui a fait construire le Taj-Mahal. Même faste à l’intérieur. Le hall des audiences publiques (Dawan-i-man) : des colonnades d’inspiration grecque et des arches mogholes. Le Shah Burj : une tour en marbre d’où l’empereur suivait les combats d’éléphants. En 1857, les Britanniques ont saccagé le fort, devenu aujourd’hui le symbole de la résistance indienne. C’est ici que se trouve le musée des combattants de l’indépendance. Ici aussi que le premier ministre s’adresse à la nation tous les 15 août, en référence au 15 août 1947, date de l’indépendance de l’Inde.

Ouvert tous les jours sauf le lundi. Entrée : 500 Rs (5,50 euros)

Se déplacer en rickshaw

De l’air, enfin. C’est ce qu’on dit quand on roule à bord de ces tricycles tirés par des scooters, les rickshaws, mode de transport le plus utilisé et bruyant de Delhi : les klaxons, ce sont eux. Principal avantage : ouverts aux quatre vents, ils offrent un coup de frais sur le visage. Deuxième avantage : Ils passent partout, boulevards et ruelles bondées. Les chauffeurs ont un compteur, qu’ils ne mettent jamais en marche : bien négocier le tarif avant de monter. Mais faites-vous une raison : vous paierez plus qu’un Indien.

Faire le tour des temples

Le temple du Lotus évoque l’architecture de l’opéra de Sydney. diegograndi – stock.adobe.com
  • Swaminarayan Akshardham, le temple hindou irréel

Les gens se bousculent à l’entrée puis ralentissent sur la grande esplanade. Le voilà, le Swaminarayan Akshardham, temple hindou le plus impressionnant de Delhi : 43 mètres de haut, 108 de long, 234 colonnes, neuf dômes, 20 flèches et 2000 personnages sculptés. Une merveille construite par 7000 ouvriers pour rendre hommage à Bhagwan Swaminarayan, fondateur de l’hindouisme moderne, religion de 80% de la population en Inde. Cet homme, on peut le voir, assis en tailleur, la main ouverte. Plaquée or, sa statue mesure trois mètres de haut.

Ouvert tous les jours sauf le lundi. Entrée gratuite.

  • Bangla Sahib Gurudwara, le temple sikh et sa micro-société

Certains habitants considèrent cet édifice comme le plus beau de Delhi : une façade blanche, trois bulbes dorés et un bassin rempli d’eau. C’est le temple sikh le plus sacré de la ville, le Bangla Sahib Gurudwara. Le Sikhisme est la cinquième religion du monde et la quatrième en Inde. Les sikhs ? On les reconnaît à leur turban, qu’ils portent pour protéger leurs cheveux, symbole de la perfection de la création de dieu. Ce temple est dédié à Har Krishan mort en 1664 d’une variole à l’âge de sept ans. À l’intérieur, on trouve une microsociété : une cantine, une bibliothèque, un hôpital et des prêcheurs qui chantent.

Ouvert tous les jours, 24h/24, gratuit.

  • Le temple du Lotus, calme et harmonie

D’abord, le bâtiment rappelle l’opéra de Sydney. À ceci près que ses grandes formes blanches ne sont pas des voiles de bateau mais des pétales de lotus, symbole du bahaïsme. Née en perse au 19e siècle, cette doctrine vénère les prophètes des grandes religions et prône le syncrétisme. Persécutés en Iran, ses disciples se sont répandus dans le monde entier, dont en Inde. Ce temple est l’un des huit principaux de la planète et le temple mère d’Asie du sud. L’architecture vaut le déplacement : 27 pétales de lotus sur neuf côtés recouverts de marbre blanc autour d’un dôme central. À l’intérieur ? Ni peinture, ni représentation de dieu. Rien qu’un auditoire, des chaises et des gens qui méditent en silence.

Ouvert tous les jours, gratuit.

Flâner dans le quartier tibétain 

Marché tibétain à Delhi. tuayai – stock.adobe.com

Il est le long de la rivière, de l’autre côté de l’autoroute. Il y a moins de bruit, de klaxon. Les rues sont si petites que le secteur est piéton. Majnu Ka Tila, quartier tibétain et coquille d’escargot dans la jungle de Delhi : des ruelles étroites qui s’enroulent entre elles, des échoppes de textile et des culs-de-sac donnant sur les arrière-cuisines de restaurants. On vient flâner sur le marché qui vend du tissu en poil de yack, voir les drapeaux de prières claquer au vent et manger des spécialités tibétaines comme les momos, sorte de raviolis vapeur farcis de légumes ou de poulet. Ici, tous les chemins convergent vers la place principale, celle où les gens boivent un chaï devant le monastère bouddhiste.


Carnet pratique

Y ALLER

Depuis Paris, plusieurs liaisons aériennes directes chaque jour (Air France, Air India, Vistara). Compter 8h de vol.

SE DÉPLACER 

Nombreuses possibilités avec les taxis, Uber, les rickshaws ou encore le métro.

VISA

L’entrée sur le territoire indien nécessite un visa électronique ou un Regular visa. Toutes les infos sur le site de VFS Global.

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