le Minsanté mise sur une approche multisectorielle pour éliminer la maladie
le Minsanté mise sur une approche multisectorielle pour éliminer la maladie
Le 30 novembre, les représentants des départements ministériels se sont réunis à Yaoundé sur l’initiative du ministère de la Santé publique (Minsanté) afin de collaborer et de mettre en commun des fonds et des ressources pour mettre fin au paludisme au Cameroun. « On se rend compte aujourd’hui que malgré tous les efforts du gouvernement, le paludisme reste la première cause de mortalité au Cameroun et qu’au-delà des activités du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), on a besoin maintenant d’un apport qui vient de différents ministères, non seulement en termes de technicité, mais aussi en termes de financement », a déclaré Marthe Noëlle Bisseck, secrétaire permanente adjointe du PNLP.
Selon cette dernière, le paludisme continue à perdurer dans le pays à cause de facteurs environnementaux, notamment les eaux stagnantes. « Et donc, l’apport du ministère de l’Habitat permettrait d’assainir l’environnement et de réduire les poches dans lesquelles le moustique va se développer. Il y a différents ministères qui vont être impliqués dans cette lutte, et qui vont permettre d’avoir une réponse synergique pour permettre d’éradiquer totalement le paludisme », poursuit-elle. La réunion organisée par le Minsanté visait à faire un plaidoyer pour la mise en place d’un cadre multisectoriel de lutte contre le paludisme.
L’objectif étant d’amener les différents départements ministériels à poser des bases de réflexion pour une multisectorialité dans le cadre de cette lutte. Le Cameroun s’est fixé un objectif ambitieux de contrôle et d’élimination du paludisme d’ici 2035. Pour atteindre cet objectif, les experts sont d’avis qu’il faudra une vague d’actions dans tous les secteurs et à tous les niveaux, ainsi qu’une augmentation des ressources disponibles. Or, à en croire Marthe Noëlle Bisseck, la lutte contre le paludisme souffre d’un « sérieux » manque de financements au Cameroun.
« Aujourd’hui, nous n’avons qu’un ou deux bailleurs de fonds maximum qui nous permettent de faire des activités qui sont les plus répandues, comme la distribution de moustiquaires imprégnée. Mais, ça ne suffit plus. Donc, on a besoin aujourd’hui de plus, et ces différents ministères peuvent nous apporter ces réponses », dit-elle. Les départements ministériels seront donc appelés à mettre à puiser dans leurs fonds domestiques afin de soutenir cette coordination multisectorielle. « Le paludisme est un problème qui concerne tout le monde. Quand la mortalité fait qu’on a un manque de main d’œuvre au niveau des différents ministères et un problème d’absentéisme chronique que ce soit dans les écoles ou sur le lieu du travail, tous ces ministères sont concernés et tous doivent pouvoir réagir », soutient la secrétaire permanente adjointe du Pnlp. La plateforme voulue par le Minsanté devrait ainsi permettre de savoir l’apport de chaque département ministériel dans cette lutte.
Patricia Ngo Ngouem
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