les transporteurs sommés de regagner le nouveau site sous un délai de 5 jours

les transporteurs sommés de regagner le nouveau site sous un délai de 5 jours

Le 8 novembre, le maire de la ville de Yaoundé, Luc Messi Atangana, a procédé à la mise en service de la plateforme multimodale de transport d’Olembe, construite derrière le stade. L’infrastructure moderne, bâtie sur 3 000 m2, doit désormais accueillir les agences de transport public interurbain de voyageurs qui exercent à la sortie Nord de la ville, notamment ceux installés le long des axes Tongolo, Mballa 2, Etoudi, Emana, Messassi et Olembe. Avec l’opérationnalité de cette plateforme, le maire de la ville a accordé un délai de 5 jours aux transporteurs pour délocaliser leurs activités d’embarquement et de débarquement pour ledit site.
Ceux-ci ont donc jusqu’au 12 novembre prochain pour libérer l’ancienne gare routière d’Etoudi qu’ils occupent encore, « sous peine de voir leurs véhicules systématiquement conduits à la fourrière municipale », prévient le magistrat municipal. Ce nouveau délai intervient après trois premiers délais (le 30 mai, le 23 juin et le 10 juillet) accordés aux transporteurs pour regagner le site de recasement proposé par la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) à Olembe. Ceux-ci ont expiré et les intéressés ne se sont pas exécutés.
Ils mettent notamment en avant le problème de sécurité sur ledit site pour expliquer leur réticence à partir. « L’infrastructure est opérationnelle avec toutes les commodités nécessaires, à savoir l’éclairage public par Eneo et par énergie solaire, de même que la présence de deux postes de police à l’avant et à l’arrière de la plateforme », a rassuré Luc Messi Atangana. Des assurances qui ont convaincu les transporteurs, regroupés sous l’égide de l’Organisation patronale des syndicats des transporteurs et auxiliaires du Cameroun (Opstac). Face au maire de la ville, ils ont dit leur gratitude pour ce « joyau architectural » et se sont dits prêts à le rejoindre.
« Les transporteurs sont régulièrement agressés, notamment ceux qui sont sur les emprises de la voie publique. Eux-mêmes, ils se disent qu’il est temps qu’ils regagnent ce joyau afin que cette insécurité s’arrête », a déclaré Jean-Paul Noah, le secrétaire général de l’Opstac. Ce dernier affirme que son organisation a également pris les mesures nécessaires pour garantir aussi bien la sécurité des chauffeurs que des passagers, notamment l’installation des caméras de vidéosurveillance, la présence de « gros bras » et la collaboration avec des conducteurs de taxi et de mototaxi clairement identifiés qui seront chargés de déposer les passagers en toute sécurité à la destination souhaitée. La CUY affirme que la gare routière qui compose la plateforme multimodale d’Olembe est « la plus grande » de la ville et comprend des sites pour grandes, moyennes et petites agences de voyages. Elle offre aussi 600 espaces marchands et des laveries modernes, selon la même source.
Patricia Ngo Ngouem
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