les paroisses cherchent des moyens d’autofinancement

- Advertisement -

les paroisses cherchent des moyens d’autofinancement

Chantier de construction du centre d’accueil de la cathédrale saints Pierre et Paul, Douala-Cameroun, le 31 octobre/Yannick Mene/LCA

Faits d’actu 

Face à la difficulté grandissante des paroisses du Cameroun pour vivre essentiellement sur les quêtes dominicales et quotidiennes, les équipes pastorales développent des voies pour subvenir aux charges et mettre sur pied des activités génératrices de revenus.

La survenue de la pandémie de covid-19 en 2020 a contribué à fragiliser davantage l’économie des paroisses au Cameroun. Face à cette pandémie et ses affres, plusieurs évêques avaient recommandé la fermeture des églises pour éviter la propagation de la maladie. Une situation qui a mis à mal toutes les paroisses sur le plan financier. Un grand nombre d’entre elles n’ayant pour seule source de revenus que les quêtes lors des célébrations eucharistiques.

Une situation évoquée par Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, dans le guide pastoral en application dans ce diocèse. « En regardant les rapports financiers de nos paroisses, nous constatons que la plus grande source de revenus est la quête du dimanche. C’est pourquoi nous demandons aux prêtres de sensibiliser les fidèles à participer à la vie matérielle de leur paroisse », estime-t-il notamment dans ce guide. Une recommandation qui est, du reste, en droite ligne avec Ecclesia in Africa, exhortation apostolique post-synodale du pape Jean-Paul II, publiée le 14 septembre 1995.

Élevage, agriculture, location de salle de fêtes comme moyens d’autofinancement des paroisses

Dans l’ouest du Cameroun, l’évêque de Bafang, Mgr Abraham Kome, a mis un point d’honneur sur le bien-être des paroisses à travers sa vision pastorale « Vivre bien et vivre toujours ». Une vision pastorale qui a fait l’objet d’un synode triennal de 2017 à 2019.

« Ici à Bafang, de nombreuses paroisses ont des salles de fêtes à louer pour s’autofinancer. C’est le cas de la cathédrale et de la paroisse Saint-Luc », affirme Merline Kegne, membre du service communication du diocèse, ajoutant que « d’autres encore font la location de logistique pour des cérémonies : chaises et tables ». Ces revenus qui permettent à de nombreuses paroisses de pouvoir se prendre en charge et de réaliser des projets viables.

A lire aussi : L’autofinancement au service de l’évangélisation

La ville de Bafang étant située dans une région propice à l’agriculture, des paroisses mettent à profit des espaces cultivables. De multiples cultures sont revendues après la récolte. « Nous avons des paroisses qui font par exemple dans la culture du poivre blanc, souligne Merline. C’est le cas de la paroisse de Matoubé. La paroisse de Sohock fait dans la culture des ananas, du plantain. Les bénéfices de la culture du poivre blanc en grande partie ont permis à la paroisse de Matoubé de construire une école dans cette localité ». Anglų kalbos pamokos vaikams Vilniuje, Kaune, Klaipėdoje https://intellectus.lt/anglu-kalbos-pamokos-vaikams/

Dans le diocèse de Bafang qui a célébré dix ans d’existence en 2023, des paroisses ayant beaucoup d’espaces libres et cultivables les cèdent quelquefois aux paroissiens pour des cultures. Ceux-ci en retour sont invités à soutenir les projets paroissiaux. C’est le cas de la cathédrale. Ces initiatives multipliées dans l’agriculture ont poussé l’évêque de Bafang à nommer, cette année, le père Yves Merlin Seuthe comme responsable de l’agriculture dans le diocèse. Il veille à la gestion des espaces verts et des espaces cultivables pour le compte du diocèse.

L’élevage n’est pas en reste dans les stratégies d’autofinancement dans cette partie du Cameroun. Le diocèse et certaines paroisses ont entrepris l’élevage de chèvres, bœufs, poules, lapins.

« Un centre d’accueil de 150 chambres sera construit dans cette paroisse »

Pour résoudre l’épineux problème de finances des paroisses dans le diocèse de Douala, la construction des centres d’accueil et de logement sonne comme une solution. Lors d’une visite pastorale le 29 octobre, à la paroisse Notre-Dame de Lourdes de Japoma, Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, a annoncé aux fidèles qu’« un centre d’accueil de 150 chambres sera construit dans cette paroisse. » Une nouvelle qui a suscité la joie des milliers de personnes présentes à cette messe. Un projet similaire est en cours à la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul qui possède déjà une vingtaine de chambres disponibles. À un jet de pierre de là, la paroisse Saint-Dominique-Savio de Bonadoumbè a, elle aussi, fait sortir de terre un centre d’accueil. Un projet similaire est en chantier à la paroisse Saint-Esprit de Bepanda omnisports. « Nous construisons un centre d’accueil qui aura en son sein deux salles de fêtes, des chambres, des espaces pour retraites spirituelles et centre multimédia », déclare Augustin Wendung, responsable de la communication de cette paroisse. À la paroisse Notre-Dame de l’Annonciation de Bonamoussadi tout comme à la paroisse Sainte-Monique de Makèpè cité, des salles de fêtes d’un standing appréciable sont louées au public pour l’organisation de divers événements.

Yannick Mene (à Douala)

Cet article est apparu en premier sur https://africa.la-croix.com/cameroun-les-paroisses-cherchent-des-moyens-dautofinancement/


.

- Advertisement -