Crise économique au Ghana : un cauchemar de la dette qui refait surface

1. Le Ghana, modèle de prospérité africaine en ruine

Il était le modèle de la nouvelle Afrique, avec sa démocratie stable et prospérité. Aujourd’hui, le Ghana est en ruine. La crise sanitaire puis la guerre en Ukraine et ses répercussions sur le prix de l’énergie ont eu raison de cette trajectoire vertueuse.

2. Plan de sauvetage du FMI

En décembre 2022, le pays s’est déclaré en défaut, incapable de rembourser ses dettes, et a entamé des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de sauvetage. Ce mercredi 17 mai, l’organisation internationale va lui octroyer une aide de 3 milliards de dollars (2,8 milliards d’euros), avec une première tranche de 600 millions déblocable immédiatement.

3. Renégociation de la dette

Le FMI n’accorde son soutien qu’à la condition que les pays créanciers acceptent ensemble la renégociation de leurs échéances de remboursement, voire l’annulation d’une partie de la dette. Le Ghana doit restructurer sa dette pour obtenir l’autorisation finale d’accéder aux fonds du FMI.

4. Situation de la dette publique

La dette publique du Ghana était de 467,4 milliards de cedis ($ 47,7 milliards) en septembre 2022, dont environ $ 4 milliards en dette bilatérale, selon l’Institute of International Finance. Avec une dette de 58 milliards de dollars américains qui représente 105 % de son PIB en 2022, le Ghana fait partie des dix pays les plus endettés du continent, selon la Banque mondiale.

5. Négociation d’un plan de restructuration

Or, pour bénéficier du plan triennal de sauvetage de 3 milliards de dollars (au titre de la facilité élargie de crédit, FEC) qui avait été approuvé en décembre 2022 par le Fonds monétaire international (FMI), Accra doit aboutir à un plan de restructuration. Pour mémoire, le deuxième producteur mondial de cacao a bénéficié de 17 programmes du FMI depuis 1966.