« Paul Kagame génocide : Lutte contre le déni et l’idéologie du génocide au Rwanda »

1. Paul Kagame appelle à lutter contre le déni du génocide

Le président rwandais,paul kagame , a exhorté la communauté internationale à lutter contre le déni, le révisionnisme et les discours de haine liés au génocide. Il a souligné la dangerosité de ces tentatives de masquer la vérité et a insisté sur l’importance de cultiver et préserver l’unité pour un avenir meilleur.

RDC-Rwanda : Kagame accuse Tshisekedi d'utiliser la crise du M23 pour retarder la présidentielle – Jeune Afrique

2. Commémoration du 29e anniversaire du génocide de 1994

Lors d’un événement marquant le 29e anniversaire du génocide de 1994 contre les Tutsi, Kagame a exprimé ses inquiétudes concernant la persistance de la violence et des discours de haine dans la région. Il a également évoqué l’indifférence de la communauté internationale face à ces problèmes.

24 avril : Commémoration du génocide arménien - Licra - Antiraciste depuis 1927

3. La situation à l’est de la République démocratique du Congo

Les propos de Kagame faisaient référence à la situation à l’est de la République démocratique du Congo, où les Tutsis d’origine congolaise sont ciblés dans les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23. Le Rwanda est également préoccupé par la présence des rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans la région.

RDC: carte des provinces

4. L’importance de combattre le révisionnisme et le déni

Paul Kagame a souligné la nécessité de lutter contre les idéologies révisionnistes et le déni du génocide, car cela contribue à la répétition de l’histoire. Il a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures pour empêcher que de telles atrocités ne se reproduisent.

Le Sénat demande l'approbation d'une politique pour lutter contre le déni du Génocide | La Voix De La Diaspora Rwandaise

5. Les commémorations du génocide au Rwanda

Des cérémonies commémoratives ont eu lieu dans tout le pays pour honorer les victimes du génocide. Le président Kagame et la première dame Jeannette Kagame ont assisté à l’événement principal au Mémorial du génocide de Kigali, où plus de 250 000 victimes sont enterrées. La « Flamme du Souvenir » a été allumée et brûlera pendant 100 jours comme symbole d’espoir.

Kigali Genocide Memorial—African Center for Peace | MASS Design Group

En conclusion, il est essentiel de se souvenir de l’histoire et de prendre des mesures pour lutter contre le déni, le révisionnisme et les discours de h
Avant la colonisation, la sous-région était gérée par des rois.

L’étendue du royaume était déterminée de deux manières : par l’ordre d’arrivée d’un peuple sur les lieux et par sa capacité à conquérir de nouveaux territoires.

 »Les populations se déplaçaient à travers cet espace et s’installaient où elles trouvaient du pâturage pour le bétail ou des terres à cultiver », explique le professeur Jean Kambayi Bwatshia, enseignant d’histoire à l’Université Pédagogique Nationale de Kinshasa.

Lors de la conférence de Berlin en 1885, le découpage des frontières a modifié la configuration de la région.

 »Pour décider des frontières entre les pays, il fallait se baser sur des limites naturelles, faciles à détecter », explique le Dr. Eric Ndushabandi, chercheur au Centre de Recherche et de Dialogue pour la Paix basé à Kigali.

 »Dans ce cas précis, il fallait donc repousser les limites de ce qu’était le royaume du Rwanda vers les volcans, les montagnes, les lacs et cours d’eaux », ajoute-il.

Une force est-africaine va être déployée en

D’un coup, des familles se sont retrouvées séparées des deux côtés de la frontière tout en gardant leurs langues, leurs cultures et leurs terres.

 »C’est ainsi que certains seront appelés zaïrois rwandophones, parce qu’ils parlent le Kinyarwanda »; explique Eric Ndushabandi.

La gestion du pouvoir local par les colons a contribué aux tensions entre les peuples majoritaires, les Hutus, et les Tutsis, qui étaient minoritaires.

Le Professeur Bwatshia argumente que  »les problèmes de cet espace géographique viennent de l’inimitié, du besoin de vengeance et de la haine entourant les luttes sanglantes pour le pouvoir. »

Il illustre ses propos par les violences ethniques de 1959 à 1961 qui ont permis à la majorité Hutu de prendre le pouvoir et forcé des membres de la minorité Tutsi à se réfugier dans des pays voisins.

Ces conflits du passé ont donné lieux à des préjugés qui circulent encore aujourd’hui entre communautés locales, prêtant à tel ou tel autre camp des intentions d’envahir l’espace et les richesses de l’autre, explique un rapport de l’ONG internationale Interpeace sur la manipulation des identités dans la région des Grands Lacs.

Le rapport a été publié en octobre 2013. Il pointe aussi la manipulation de ces stéréotypes par des politiciens, créant ainsi un conflit ethno-politique.

Ces préjugés déforment la perception de l’autre et renforcent la peur de son voisin. Ceci crée une certaine méfiance entre les populations.