Ismaïl Omar Guelleh en quête de « djiboutinité »


Ismaïl Omar Guelleh en quête de « djiboutinité »

En avril 2021, le président Ismaïl Omar Guelleh (IOG) était réélu, sans surprise, pour un cinquième mandat consécutif avec plus de 97 % des suffrages exprimés, sur la promesse de « continuer ensemble » et de « finir le travail » engagé depuis 1999. Il y a dix-huit mois, le pays sortait de la pandémie de Covid-19 la tête haute, après avoir reçu un satisfecit de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour sa gestion efficace de la crise sanitaire. Djibouti continuait surtout d’afficher une stabilité politique aussi rare dans la Corne de l’Afrique que précieuse pour l’économie du pays qui, durant les vingt-deux années de règne d’IOG, a vu la valeur de son PIB multipliée par sept, pour dépasser les 3 milliards de dollars en 2020.

Tous les signaux semblaient donc être au vert pour un président qui, à 73 ans, pouvait alors enfin s’atteler à l’un de ses derniers grands chantiers, certainement le plus attendu par la population : celui de la redistribution des fruits de la croissance économique, notamment en direction de la jeunesse, cette fameuse « génération IOG » qui, l’année dernière, l’aurait supplié de rempiler.

Inflation maîtrisée

Depuis le mois de février, la guerre en Ukraine est pourtant venue bouleverser l’ordre des priorités, dans le monde en général et à Djibouti en particulier, réveillant la menace d’une nouvelle crise alimentaire d’autant plus urgente à régler que l’ensemble de la sous-région est déjà fragilisé par près de cinq années de sécheresse.

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