un organisme d’aide aux femmes victimes de violence alerte sur la recrudescence des cas d’abus sexuels

un organisme d’aide aux femmes victimes de violence alerte sur la recrudescence des cas d’abus sexuels

Dans un communiqué publié lundi 28 novembre dans le journal L’Œil du Sahel, l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF) pointe la hausse du nombre des violences basées sur le genre (VBG) dans la région de l’Extrême-Nord, notamment les abus sexuels. Au courant des dix derniers mois, l’ALVF a recensé 2 529 cas de VBG accompagnés au sein de ses espaces sûrs de prise en charge, « dont 100 sont des abus sexuels », indique sa coordinatrice, Aïssa Doumara Ngatansou, première lauréate du « Prix Simone Veil de la République française pour l’égalité femmes-hommes ».
Mais les cas signalés ne sont que la partie visible de l’iceberg, car de nombreuses victimes restent silencieuses, apprend-on. « Pourtant, 3 750 femmes et filles ayant reçu uniquement l’appui psychosocial restent silencieuses sur une partie de leur vécu pouvant aussi être relevé comme des abus sexuels », selon cette militante des droits de l’Homme qui se bat depuis plus de 20 ans contre les violences faites aux femmes et aux filles dans cette partie du Cameroun. Face à ce « phénomène grandissant », cet organisme d’aide aux femmes victimes de violence appelle à des actions immédiates, rappelant que les VBG sont une atteinte grave à l’intégrité et à la santé des femmes.
« La lutte contre les VBG en général, et les abus sexuels en particulier, doit s’intensifier et occuper une place de choix dans les préoccupations humanitaires communautaires, politiques et autres décideurs », affirme Aïssa Doumara Ngatansou, dont l’association dispose de deux centres de vie, à Maroua et à Kousseri, où des bénévoles écoutent celles qui ont été violées et leur assurent un appui légal, médical et social. Cet appel intervient au moment où le Cameroun célèbre les « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles ».
Il s’agit d’une campagne annuelle qui a commencé le 25 novembre dernier à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et prend fin le 10 décembre, qui marque la Journée internationale des droits de l’Homme. Lors du lancement officiel de cette campagne à Yaoundé, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoa, a plaidé pour une véritable synergie entre tous les acteurs impliqués dans ce combat (gouvernement, organisations de la société civile, collectivités territoriales décentralisées, partenaires financiers, victimes) pour tordre le cou à ces violences réprimées par la loi pénale de 2016.
P.N.N
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