Les possesseurs d’armes non déclarées en France invités par le gouvernement à s’en défaire
Les possesseurs d’armes non déclarées en France invités par le gouvernement à s’en défaire
Plus de 300 sites ouvrent leurs portes, vendredi 25 novembre, en France métropolitaine et dans les outre-mer, dans le cadre d’une vaste opération d’« abandon volontaire » et d’enregistrement d’armes non déclarées, qui court jusqu’au 2 décembre.
Selon une estimation « empirique » du ministère de l’intérieur, cinq à six millions d’armes, trouvées ou acquises par héritage, sont détenues de façon irrégulière, en France. Pendant huit jours, de 9 heures à 17 heures, leurs propriétaires peuvent donc se rendre dans les commissariats et les gendarmeries pour s’en dessaisir ou les faire enregistrer dans le système d’information sur les armes (SIA).
« Les particuliers qui effectueront l’une ou l’autre démarche lors de cette opération, inédite, simple et gratuite, n’encourront aucune poursuite judiciaire ou administrative sur le fondement du transport ou de la détention sans autorisation d’armes », promet le ministère sur son site.
Les enjeux sont multiples. Il s’agit autant d’éviter les accidents domestiques et les conflits de voisinage que de participer à la lutte contre les violences intrafamiliales. Chaque année 8 000 armes sont, par ailleurs, volées, et le but de l’opération est aussi d’empêcher qu’elles intègrent des réseaux criminels.
Collecte possible à domicile
Pour les personnes à mobilité réduite ou résidant en région parisienne, une collecte à domicile est également possible afin d’éviter des déplacements avec des armes dans cette zone densément peuplée.
L’abandon est possible pour tous les types d’armes (armes à feu, armes de poing, armes blanches, petites munitions d’un calibre inférieur à 20 mm), mais seules les armes à feu pourront être enregistrées. Au-delà du 2 décembre, l’abandon restera possible, comme c’était déjà le cas auparavant, mais l’absence de poursuites administratives ou judiciaires pour détention ou transport illégal d’arme ne sera plus garantie.
En France, cinq millions de particuliers – principalement des chasseurs, des tireurs sportifs, des biathlètes et quelques collectionneurs – possèdent légalement des armes à feu et deux millions d’armes appartiennent à des personnes mortes, selon le ministère de l’intérieur. Les policiers municipaux sont, par ailleurs, autorisés à détenir une arme. Le sont aussi les quelque 40 000 agents de la RATP, de la SNCF, de société de sécurité, les adhérents de clubs de tir (environ 70 000), auxquels s’ajoutent des professionnels, comme les quelque 2 500 armuriers que compte le pays.
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