« Tu m’as vexée ! »… Une conférence de presse tendue entre Sylvie Tellier et Alexia Laroche-Joubert

« Tu m’as vexée ! »… Une conférence de presse tendue entre Sylvie Tellier et Alexia Laroche-Joubert

L’amertume et l’acidité ont succédé aux macarons sucrés. La conférence de presse du concours Miss France 2023 s’est tenue dans les salons de Ladurée sur les Champs-Elysées, ce vendredi après-midi. Ce décor élégant n’a pas suffi à masquer les tensions entre Alexia Laroche-Joubert, arrivée ces derniers mois à la présidence de la Société Miss France, et Sylvie Tellier qui cédera officiellement et définitivement sa place de directrice générale après l’élection diffusée le 17 décembre sur TF1.

« Crevons l’abcès : êtes-vous fâchées ? », s’est hasardé un confrère. « J’ai un 9 mm sous la table », a plaisanté Sylvie Tellier avant d’assurer qu’entre elles, tout va bien. « J’ai fait le choix de quitter l’organisation. Je suis ravie qu’Alexia reprenne mes fonctions. Je resterai Miss France toute ma vie », a poursuivi celle qui fut sacrée en 2001.

« Cindy Fabre fait partie des Miss que je ne connais pas »

Un peu plus tard, elle a confié avoir « souffert » d’être critiquée par Geneviève de Fontenay : « Elle a jugé beaucoup de choses et je n’ai pas envie de reproduire la même chose. » Elle a tout de même rappelé qu’elle était opposée à ce que le règlement évolue, sous l’impulsion d’Alexia Laroche-Joubert, afin de permettre aux femmes mariées et ayant des enfants de présenter leur candidature car elle estime que « ce n’est pas compatible avec le statut de Miss ».

Sur ses relations avec Cindy Fabre, nouvelle directrice du concours depuis fin août, Sylvie Tellier donnait l’impression qu’il fallait lire entre les lignes. « Elle a été Miss France, elle a donc toute la légitimité pour représenter la marque, a-t-elle dit. Elle fait partie des Miss que je ne connais pas, je n’ai jamais travaillé avec elle. Je serai à sa disposition si elle a des questions mais, pour l’instant, elle ne semble pas en avoir, donc c’est plutôt rassurant. C’est qu’elle maîtrise bien et que ça a l’air de très bien se passer. »

« Tu veux dire que t’es pas à moi ? ! »

La tension est montée d’un cran peu après. Sylvie Tellier a déclaré que « les Miss n’appartiennent à personne ». Alexia Laroche-Joubert, s’est alors exclamée : « Tu veux dire que t’es pas à moi ? ! », en lui prenant le bras, la laissant coite. Petit moment de flottement. « Oh la la, pardon, j’ai la déconne », a tenté de se rattraper celle qui voulait plaisanter.

Quelques instants plus tard, quand l’ex-Miss France a corrigé sa voisine en lui disant qu’il convenait, au sujet des personnes trans, de parler de « changement d’état civil » plutôt que de « changement de sexe », c’est avec une pointe de condescendance qu’Alexia Laroche-Joubert lui a rétorqué : « Je te remercie Sylvie, c’est trop sympa de ta part de reprendre le truc. » Ambiance.

« Je ne peux pas te laisser dire ça »

Le point de rupture est survenu au bout d’une demi-heure de conférence de presse. Un journaliste a salué la manière dont Sylvie Tellier avait contribué à moderniser l’élection. Alexia Laroche-Joubert l’a alors coupé : « Sylvie ne travaillait pas sur l’émission mais sur le concours. » Réaction de l’intéressée du tac au tac et interloquée : « Je ne travaillais pas sur l’émission ? OK d’accord… Je ne peux pas te laisser dire ça. J’étais directrice générale de la Société, donc je travaillais sur l’émission. Pendant dix-sept ans. »

Cette journée n’a pas été de tout repos pour Alexia Laroche-Joubert. Dans la matinée, elle s’est exprimée devant le conseil de prud’hommes de Bobigny car l’association Osez le féminisme a entamé en octobre 2021 une procédure en justice, sous l’angle du droit du travail, contre l’élection de Miss France, qu’elle juge « sexiste ». La décision sera rendue le 6 janvier.

Alexia Laroche-Joubert d’enchaîner : « Excuse-moi si je t’ai vexée. » « Oui, tu m’as vexée. J’ai beaucoup de considération mais il faut aussi avoir de la considération pour tout le travail qui a été fait pendant dix-sept ans. » Fermez le ban. Deux minutes plus tard, la conférence de presse se terminait devant une assistance de journalistes un poil sidérés.

Une Miss tatouée, une première

Cette journée n’a pas été de tout repos pour Alexia Laroche-Joubert. Dans la matinée, elle s’est exprimée devant le conseil de prud’hommes de Bobigny car l’association Osez le féminisme a entamé en octobre 2021 une procédure en justice, sous l’angle du droit du travail, contre l’élection de Miss France, qu’elle juge « sexiste ». La décision sera rendue le 6 janvier. 

« C’est bien que ça se passe après l’émission. L’année dernière, [la polémique] avait pris beaucoup de place et comme je n’étais pas du tout d’accord avec ce qui était reproché, je trouvais que ça polluait », a avancé la présidente de la Société Miss France lors de la conférence de presse.

Il n’empêche que le règlement du concours a évolué pour cette édition. L’organisation n’impose plus de limite d’âge pour participer (jusqu’alors, il fallait avoir 25 ans maximum) et s’est ouverte aux femmes mariées et mères. Les tatouages ne sont plus non plus un motif d’éviction, de même que les photos dénudées si elles sont destinées à une bonne cause (la sensibilisation au cancer du sein, par exemple). 

Parmi les trente femmes en lice pour le titre de Miss France 2023, au moins trois n’auraient pas pu participer sous l’égide des précédentes règles : Miss Calédonie et Miss Picardie ont 26 ans et Miss Languedoc a un tatouage au poignet qu’elle pourra laisser apparent si elle le souhaite. On ne sait pas si Sylvie Tellier aurait été d’accord avec ça.

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