Maroc : pourquoi le cas Brahim Saâdoun divise l’opinion

« Le psychisme de mon fils est brisé », explique à Jeune Afrique Taher Saâdoun, le père de Brahim. Ce Marocain de 21 ans, condamné à mort le 9 juin dernier par les autorités de la république pro-russe autoproclamée de Donetsk pour avoir combattu aux côtés des forces ukrainiennes, a été finalement libéré le 21 septembre grâce à l’intervention du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman auprès du Kremlin. Cette médiation, qui a eu lieu dans le cadre d’un échange de prisonniers entre la Russie et l’Ukraine, a permis à Riyad d’obtenir la libération de dix prisonniers de guerre internationaux, dont cinq Britanniques, deux Américains, un Suédois et un Croate.

Après une escale en Arabie saoudite, Brahim Saâdoun s’est envolé pour le Maroc, où il a été accueilli par ses parents dans la soirée du 24 septembre sur le tarmac de l’aéroport Mohammed-V de Casablanca. Souriant, l’air serein, le jeune homme est apparu plutôt en forme, malgré ses cernes, et a même pris le temps de recevoir, juste après son arrivée, plusieurs médias – dont l’AFP – au domicile familial, situé dans un quartier populaire de la capitale économique marocaine. « Je suis heureux de rentrer à la maison après avoir subi des moments très difficiles durant la guerre », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « Je veux attirer l’attention sur la situation difficile en Ukraine et sur la lutte de son peuple en cette période douloureuse. »

Le calvaire des prisons russes

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