AUTOPSIES DE STARS. Katoucha, pourquoi l’égérie d’Yves Saint Laurent ne repose toujours pas en paix

Disparue dans la nuit du 1er au 2 février 2008, ce n’est que le 28 février que Katoucha Niane a été retrouvée morte. Malgré la thèse officielle de la noyade, sa famille demande toujours justice…

Noyade provoquée ou accidentelle ? C’est la question que se posent toujours les membres de la famille de Katoucha Niane, mannequin guinéenne qui est passée par les plus grandes maisons de couture du monde. Elle a notamment travaillé pour Lanvin, défilé pour Thierry Mugler et est ensuite devenue l’égérie d’Yves Saint Laurent et se retrouve ainsi propulsée sur le devant de la scène du mannequinat international. Née en octobre 1960 à Conakry, en Guinée, Katoucha est mort dans la Seine à Paris au mois de février 2008 alors qu’elle avait 47 ans.

Une mort tragique et accidentelle ?

Dans les faits et selon les différents rapports de police, Katoucha a passé la soirée du 1est octobre au restaurant de l’hôtel Costes à Paris. Elle a ensuite été raccompagnée chez elle par un ami, sur une péniche nommée La Petite Vitesse amarrée au pied du pont Alexandre III et dans laquelle elle vit alors avec son compagnon, l’architecte Laurent-Victor Cotte. Cet ami qui la raccompagne est la dernière personne à la voir vivantepuisque Katoucha est portée disparue dès le lendemain, 2 février 2008. Après de longues semaines de recherches, ce n’est qu’un mois plus tard, le 28 février, que son corps est repêché dans l’eau à Boulogne-Billancourtpas loin du pont du Garigliano.

Katoucha est reconnue notamment grâce aux vêtements, identiques à la tenue dans laquelle elle avait disparu. Son corps est ensuite autopsié et la cause de la mort est identifiée comme une noyade par submersion rapide sans traces de violences. Des examens toxicologiques révéleront ensuite un haut taux d’alcoolémie dans son sang au moment de sa mort.

Des circonstances qui posent question

Si la mort de Katoucha a fait parler d’elle à l’époque, malgré une conclusion rapide des services de police, c’est parce que 14 ans plus tard, certaines questions n’ont toujours pas été répondues. Un des éléments troublants est que, selon RTL, le corps de Katoucha lorsqu’il a été repêché n’était pas gonflé et ne contenait aucune trace d’humus, une matière issue de la décomposition de matière organique qui aurait dû être présente sur son corps. Le père de Katoucha a par ailleurs souligné que lorsqu’il a dû identifier sa fille à la morgue, il a remarqué que son visage était lisse et indemnealors qu’un séjour prolongé dans l’eau aurait dû avoir un effet sur sa peau.

Enfin dernier élément et pas des moindres : le sac à main de la victime. Comme l’a déclaré Roland Dumas, l’avocat de la famille engagé en mars 2008, lors d’une interview avec le média Jeune Afrique : « Katoucha, en rentrant chez elle, c’est-à-dire dans la péniche, a enjambé une première fois un premier bateau, elle a déposé son sac devant la porte du deuxième bateau, qu’on a retrouvé intact. (…) Ce qui est très curieux c’est que les clés, le matériel etc étaient intacts dans le sac. Or il a plu cette nuit-là, mais tout était sec à l’intérieur du sac. (…) Si le sac était là depuis la veille, comment se fait-il qu’il était dans un état aussi sec qu’on l’a trouvé ? ». Katoucha est-elle morte bien après sa disparition ? Quelqu’un a-t-il mis sa mort en scène ? Autant de questions qui ne trouveront jamais de réponse.

Pour l’avocat de la famille, Katoucha serait tombée suite à « une malveillance ou une intervention extérieure ». Pour les enquêteurs cependant, il s’agit d’une mort accidentelle au cours de laquelle la mannequin est tombée à l’eau et, ne sachant pas nager et ayant consommé beaucoup d’alcool ce soir-là, s’est tragiquement noyée.

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