un cambriolage au Minhdu révèle des failles dans la sécurité des bâtiments administratifs

Selon la gendarmerie nationale, quatre individus ont été interpellés le 1er septembre dernier au ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu). Les quatre hommes, vêtus comme des responsables et roulants dans des voitures de luxe, cambriolaient les bureaux de ce département ministériel. « Ces messieurs bien habillés entrent dans les ministères, passent sous l’œil des vigiles, montent dans les escaliers jusqu’à arriver au niveau du cabinet (du ministre, Ndlr). Ils prennent des clés ou ils ouvrent simplement la porte. Dès qu’ils volent le butin, ils en ressortent », a déclaré le commandant de la brigade de gendarmerie de Melen, l’adjudant-chef Olivier Nji Gbagni Ndjayo, dont l’unité a procédé à cette arrestation.
Ce cambriolage au Minhdu révèle des failles dans la sécurité des bâtiments administratifs. L’année dernière, des cambrioleurs ont pu s’introduire dans le nouvel immeuble siège de la Direction générale des impôts (DGI), pourtant présenté comme ultra-sécurisé et doté d’un puissant système de vidéosurveillance. D’autres départements ministériels (Administration territoriale, Marchés publics, Finances, etc.) ont également été cambriolés dans le passé. La délégation générale à la Sûreté nationale (DGSN), supposée être l’un des édifices les plus sécurisés de la capitale, a aussi été victime d’un cambriolage pour le moins insolite en 2008.
À l’époque, la presse locale rapportait que les voleurs ont usé d’une échelle pour accéder dans les locaux de la DGSN et ont cambriolé la direction de la Police des frontières, la direction des renseignements généraux et la direction des finances et de la logistique.
Au Cameroun, la plupart des services publics sont sous la protection des éléments des sociétés privées de gardiennage, en violation de la loi du 10 septembre 1997 relative aux activités privées de gardiennage, modifiée et complétée par la loi du 23 décembre 2014. Cette loi dispose, dans son article 2 alinéa 2, que ces sociétés sont exclues de « la garde des points sensibles et des édifices publics ».
P.N.N
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